Devenir écrivain ne se fait pas du jour au lendemain. Le processus d’écriture, qui s’apparente souvent à un parcours semé d’embuches, demande une certaine organisation et discipline.
Tu as pour ambition d’écrire un premier roman ou tu viens de mettre un point final à ton roman ?
Tu souhaites être guidé(e) dans cette aventure ou tu sens que des améliorations peuvent être apportées à ton récit ?
Olà, pas de panique. Tout s’apprend, et écrire un roman en fait partie.
Alors pour t’accompagner dans cette nouvelle aventure, nous allons regarder ensemble les erreurs habituelles à ne pas reproduire lorsque l’on débute dans l’écriture.
Quelles sont les fautes courantes à écarter dans l’écriture de son premier roman ?
Ne pas avoir de plan détaillé
Lorsque l’on débute l’écriture d’un roman, l’étape primordiale est de savoir où l’on va. L’inspiration est un moteur louable sur le papier, mais il n’est pas tenable sur la longueur : un roman, c’est au moins 40 000 mots !
Alors, ne se fier qu’à son inspiration et laisser aller sa plume au gré des pages, est une erreur à ne pas commettre. Tu risquerais tout simplement de te perdre (lecteur inclus), et d’aboutir à une impasse.
Pour éviter cela, construis un plan détaillé de l’intrigue contenant les rebondissements principaux, mais aussi la fin. Une sorte de fil conducteur qui te permettra de donner une structure à ton roman, de suivre ta progression, et de garder ton objectif en tête. Puis c’est plutôt pratique dans les moments où la motivation flanche.
Ne pas approfondir ses personnages
Les personnages font vivre le récit, d’où l’importance de bien les travailler !
L’erreur courante (et qu’il faut bannir), est d’insérer un personnage dans un récit simplement pour combler un vide. Incohérent, sans profondeur, le personnage n’entre pas pleinement dans le récit puisqu’il n’en a pas le temps. Pourquoi ? Parce qu’il n’a qu’une seule et unique fonction : remplir un rôle et disparaitre presque aussitôt.
Malheureusement, je pense que tu peux le comprendre, ce type de personnages ne crée pas d’attachement chez le lecteur.
Pour que ton personnage soit consistant, fais-toi des fiches de personnages qui intègrent les intentions profondes de ces derniers. Il faut que tu connaisses tes personnages sur le bout des doigts, à tel point que, à la manière d’un marionnettiste, les animer te paraît tout à fait naturel.
Aussi, garde en tête que le lecteur doit pouvoir s’identifier facilement à ton personnage. Je sais, je sais, ça fait beaucoup… Il doit être à la fois stable dans le récit, mais aussi crédible. Eh oui, Ressentir ses joies comme ses peines, vibrer avec lui, c’est ce qu’on attend, et il n’y a que toi qui peut nous le permettre !
Sous-estimer l’étape de la réécriture
Une règle d’or s’applique ici : écrire c’est être capable de réécrire. Bien que l’on puisse comprendre la hâte qui anime tout écrivain une fois le roman terminé, il ne faut surtout pas envoyer un manuscrit à la minute où il est fini !
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’un manuscrit est à l’image d’une pierre brute qu’il faut tailler et polir pour qu’elle brille de mille feux. Cette étape est longue, et dépasse parfois celle du premier jet. Mais promis, c’est pour la bonne cause : t’épargner des refus. Comme dit souvent ma grand-mère : tu me remercieras plus tard !
Mais alors à quoi ça sert ? La réécriture te permet de peaufiner ton texte, de faire des coupes dans le récit, de supprimer des parties, coquilles, fautes d’orthographe… Mais cela t’aide aussi à faire des choix : privilégier certaines parties au détriment d’autres, améliorer la syntaxe, certaines formulations qui te paraissent maladroites.
Tu l’as compris, c’est une étape laborieuse je te l’accorde, mais à prendre au sérieux !
Délaisser son roman trop longtemps
Le piège, si tu laisses végéter ton roman trop longtemps au fond d’un tiroir, c’est de ne jamais le reprendre. Et oui, se déconnecter trop longtemps de l’histoire, c’est risquer de ne pas la faire avancer. Comme je le disais dans l’introduction, le processus d’écriture demande de la discipline.
Certes, on n’est pas à l’armée et aucun sergent ne viendra te réveiller en fanfare à 5h pétante. Mais l’idée est de tenir un rythme d’écriture. Cela n’empêche pas de prendre des pauses bien évidemment, promis les écrivains ont aussi une vie sociale !
Nota bene : il est vrai que s’aérer l’esprit peut aussi être source d’inspiration et permet de prendre du recul sur son travail. Finalement c’est un peu comme en pâtisserie, il faut laisser reposer la pâte et revenir dessus plus tard pour réussir son gâteau.
Ne pas créer d’atmosphère dans son roman
Tu as tout ce qu’il faut dans ton roman : une intrigue bien ficelée, des rebondissements pertinents, des personnages cohérents… Mais ah oui j’oubliais presque : t’ai-je parlé de l’ambiance ?
L’ambiance de ton récit est un élément primordial. Plus que la poser, il faut la construire de A à Z.
Comme dans la vie, à chaque évènement son atmosphère. Si tu organises un diner romantique chez toi, l’ambiance sera différente d’un repas entre potes.
Comment la construire ? Cela passe par le décor. Pour le date, je ne t’apprends rien : musique douce, bougies, fleurs… Tu vas soigner la présentation, tout comme le repas. De cette façon, tu vas créer une forte impression et faire voyager ton convive.
Dans l’écriture, c’est la même chose : il faut créer une atmosphère adéquate avec ton récit pour rendre l’histoire vivante. Écrire un roman, c’est inviter le lecteur à se laisser embarquer dans ton univers. Et pour cela, ne lésine pas sur certains détails (avec modération toujours), il faut que le lecteur s’y projette.
Bon, nous y voilà. On peut dire que tu connais maintenant les erreurs habituelles à ne pas reproduire quand on écrit son premier roman. Concernant l’envoi de ton manuscrit à un éditeur, je te conseille de consulter l’article ci-dessous, qui te donnera les clefs pour réussir ton synopsis de roman, étape indispensable pour avoir une chance d’être sélectionné(e).
👉 A lire : Comment écrire un synopsis parfait ?