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Comment retrouver l’inspiration face au syndrome de la page blanche ?

Lorsque je demande à des écrivains ce qui les angoisse le plus, la réponse n’est pas forcément celle que l’on imagine. Peur que l’ordinateur lâche sans avoir eu le temps de sauvegarder son écrit ? Oui, mais ce n’est pas ce qui vient en premier. Peur que les idées fusent à tel point que faire un choix narratif soit un crève cœur ? Pourquoi pas, sans pour autant être systématique. En revanche, l’angoisse de la page blanche est bien réelle. Loin d’être une légende, cette peur se fraye un chemin dans l’esprit de chaque écrivain, qu’il soit novice ou expérimenté.
Si tu es en train de le vivre ou que tu le redoutes, rassure-toi : cela peut arriver à tout le monde, et il existe des techniques pour y remédier !

Le syndrome de la page blanche, c’est quoi ?

Le syndrome de la page blanche, connu sous le nom de leucosélophobie, désigne tout simplement le fait pour un écrivain d’être en panne d’inspiration. Ce blocage, qui peut toucher n’importe quel auteur, l’empêche d’écrire et/ou d’être satisfait de ce qu’il produit. Prostré devant sa feuille vierge, c’est la panique à bord : aucun mot ne daigne sortir. Parfois, le blocage peut être si important que l’écrivain jette l’éponge.

Mais alors pourquoi ce syndrome de la page blanche atteint-il les auteurs ?
La réponse est assez facile à comprendre. Tout écrivain a pour ambition de créer l’œuvre la plus aboutie possible. Donnant le meilleur de lui-même à travers son récit, il se crée une pression, parfois inconsciente, qui donne symboliquement le vertige.
À vouloir trop bien faire, l’écrivain peut se retrouver, paradoxalement, à ne rien produire du tout !

C’est bien la peur de ne pas réussir qui crée cette panne d’inspiration, ce trou noir.
Oups, tu te reconnais dans ces quelques lignes ? Il n’y a pas de mal. Malheureusement, je ne vais pas pouvoir écrire à ta place (même contre des kinders, non, non je ne céderai pas), par contre je vais pouvoir t’apporter quelques astuces pour dire bye bye à la page blanche.

Plus sérieusement, nous allons voir ensemble comment dépasser le syndrome de la page blanche et se remettre sereinement sur le chemin de l’écriture.


Comment dépasser le syndrome de la page blanche et retrouver l’inspiration ?

Faire des pauses

Cela peut paraitre basique, mais c’est pourtant essentiel, et c’est souvent bon de le rappeler. S’accorder des pauses lorsque l’inspiration se fait timide permet non seulement de s’aérer l’esprit, de reposer ses méninges parfois (trop) sollicitées, mais surtout de se détendre !

Ne surtout pas penser que faire des pauses ne sert à rien et va te mettre en retard. Au contraire, cela va te permettre d’être plus productif par la suite. Tu ne le sais que trop bien : écrire demande des efforts.
Il est difficile voire impossible de « créer » sur demande. Comme tout, la créativité peut se fatiguer et ne demander qu’à se reposer pour repartir de plus belle.

Alors oust, go faire une pause !


En parler

En parler, que ce soit à tes proches ou sur un blog si tu en as un, a plusieurs avantages. Le premier, c’est que cela te permettra de te questionner : pourquoi j’ai une panne d’écriture ? Qu’est ce qui me fait peur ?

Dans les réponses que ce questionnement t’apportera, tu peux trouver le déclic qui te fera retrouver l’inspiration. Par exemple, tu peux réaliser que ce qui te bloque c’est un passage en particulier. Dans ce cas, tu peux te dire qu’il suffit de le sauter et d’y revenir plus tard.

Tu peux également demander de l’aide, à condition que tu acceptes de dévoiler quelque peu ton roman :
« je ne sais pas comment dépêtrer mon personnage de la situation dans laquelle je l’ai mis. Que ferais-tu à ma place ? » ou encore « que t’inspire cette intrigue ? » Il ne faut pas sous-estimer la valeur d’un regard neutre sur son écrit, quelquefois, ce sont les autres qui ont la clef !

Stimuler sa créativité

Tous les moyens sont bons pour retrouver l’inspiration. Et le moteur de celle-ci, c’est sa créativité.
Pour l’entretenir, une méthode efficace existe : s’inspirer de ce qu’il y a ailleurs :
Lire un livre, regarder un film ou une série, écouter de la musique ou un podcast, et pas seulement autour de sujets qui t’intéressent habituellement. Au contraire sois curieux/se, ouvre tes chakras !
Nourrir sa créativité de nouveaux sujets réveillera l’imagination qui sommeille en toi, exactement ce dont tu as besoin.

Autre solution, faire des activités créatives qui s’éloignent ou pas de ton domaine de prédilection : faire de la musique, dessiner, peindre, faire du DIY, ou encore changer de format d’écriture pour casser la routine (s’essayer à la BD, au roman graphique, à la nouvelle…)

Trouver un endroit à soi

Un endroit où l’on se sent bien pour travailler peut être une évidence pour certains et un casse-tête pour d’autres. Pourtant, c’est très important de se sentir à l’aise pour produire.
Par exemple, si l’on se trouve dans un endroit où il y a beaucoup de bruit, il deviendra difficile de se concentrer.

Chaque écrivain(e) doit trouver sa place, son cocon, un endroit qui te permettra de te sentir comme si tu étais dans une bulle. Certains trouveront leur compte dans des espaces de coworking, d’autres dans des bibliothèques, d’autres chez eux.

Mon meilleur conseil à ce propos est que si tu es face à la page blanche, fais en sorte d’être dans un endroit serein, où les distractions sont hors de portée (téléphone en mode avion, TV éteinte…)

Enfin, il est important que cette pièce soit rangée. C’est bien connu ! S’il y a déjà du désordre dans ton esprit, ordonner son espace permet de remettre ses idées en place.


Créer des rituels

Les rituels, ce sont ni plus ni moins que des habitudes que l’on se fixe. Ils sont très efficaces quand on a besoin de cadre pour travailler, pour mettre en route la machine.

Chacun a le sien : certains vont prendre un thé, d’autres un café, lire les actualités, faire du sport, écouter une playlist motivante… Par définition, un rituel est une règle à laquelle on ne déroge que très peu si ce n’est pas du tout.

Pourquoi c’est important ? Tout simplement parce que de manière inconsciente et automatique, le cerveau va associer cette action au travail. La concentration est au rendez-vous, et l’écriture aussi ! Tu l’as compris, cette pratique diminuera à coup sûr le syndrome de la page blanche.

Maintenant que tu es prêt(e) à dépasser le syndrome de la page blanche, je t’invite à consulter notre article 5 erreurs à éviter quand ou écrit son premier roman qui te donnera des clefs pour reprendre sereinement l’écriture de ton récit.